« Nous avons la population la plus jeune sur le continent le plus riche, mais nous vivons dans les pires conditions de la planète. Nous devons mettre fin à ce paradoxe par l’éducation. »
Avec 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans,l’Afrique a la population la plus jeune au monde. Malheureusement avec un fort taux de chômage et un système éducatif vétuste dans plus d’un pays. Les études de qualité ne sont accessibles qu’à une minorité de privilégiés.
L’absence de certaines filières de formation dans certains pays pénalisent les étudiants. Pourtant, ailleurs sur le continent ces domaines d’apprentissage sont accessibles. Sauf que le cout de la vie et des études dans un pays étranger n’est pas à la portée de la bourse de la majorité des jeunes.
Cette situation pousse bon nombre de jeunes africains à poursuivre leurs études supérieures hors du continent pour les plus chanceux et les autres à écourter leurs formations.
Le continent perd ainsi une ressource humaine inestimable, car les cerveaux du continent qui partent sont peu nombreux à revenir de peur de grossir le rang des chômeurs sur le continent. Pourtant, leur connaissance et compétence sont requises dans leur pays ou ailleurs en Afrique.
Et si chaque étudiant africain partout sur le continent avait la possibilité de choisir librement le domaine d’étude et le pays africain de son choix pour y étudier dans les conditions optimales et à moindre frais ?
Et si il y avait une bourse africaine pour célébrer et encourager l’excellence sur le continent. Pousser les jeunes à réfléchir sur nos défis à proposer des solutions puis les aider à réaliser leurs projets.
Il faut un cadre d’échanges entre universités africaines afin de permettre la mobilité des étudiants à la recherche de filières spécifiques. A la fin de leur cursus, ces diplômés seront utiles sur le continent où ils pourront apporter leur contribution au développement du berceau de l’humanité.
Implémenter une telle entreprise pour aplanir les obstacles qui entravent l’accès des jeunes africains aux études supérieures aura pour avantage, non seulement de lutter contre la fuite des cerveaux mais aussi de créer un cadre de réflexion pour valoriser et mieux exploiter les ressources du continent par les africains pour les africains.
En attendant de créer les États-Unis d’Afrique, nous pouvons favoriser l’intégration africaine à travers le partage de connaissances et le renforcement de capacité entre nos pays afin de palier au problème d’accès à l’éducation par ricochet favoriser l’émergence du continent.
Cette solution éducative pour le continent, nous y avons pensé lors d’un atelier de formation organisé par la fondation FRIEDRICH-EBERT-STIFTUNG en Côte d’Ivoire. Des jeunes blogueurs de l’Afrique de l’Ouest ont réfléchi ensemble aux causes de la migration et ont tenté d’y apporter des solutions à travers différents projets.
D’ici 2030, les jeunes seront 750 millions sur le continent. Un véritable potentiel démographique non négligeable qui présentera une multitude d’opportunités pour les jeunes.
Comme l’a dit le président ghanéen Nana Akufo-Addo lors de la 3è conférence de financement du partenariat mondial pour l’éducation « Nous avons la population la plus jeune sur le continent le plus riche, mais nous vivons dans les pires conditions de la planète. Nous devons mettre fin à ce paradoxe par l’éducation. ».
Éléonore Kodjovi et Ousmane Makaveli ( www.bolongal.com )