On déteste cet appareil qui hurle bien trop tôt pour nous tirer du sommeil tous les jours. Le réveil n’est pas l’objet le plus agréable du monde…mais comment faisait-on pour se lever avant son invention ?

Sachez avant tout qu’au cours de l’Histoire, les gens n’ont pas toujours eu besoin de se réveiller à une heure précise. Ils devaient juste se lever assez tôt pour accomplir leur travail avant que la journée soit terminée.

Le coq était seul garant du réveil journalier. Dans les campagnes, le lever s’est fait au chant du coq et des animaux qui vivent dans la maison. Réveillés naturellement par la lumière du jour, les vaches et cochons bougent et crient dans leurs enclos, empêchant la maisonnée de faire la grasse matinée.

Dans les villes et les cités, c’est un guetteur qui se charge de réveiller la communauté. Il annonce les heures de prière au clairon, puis à la cloche à partir du 5è siècle.

Dans un monde beaucoup plus silencieux qu’aujourd’hui, sans vrombissement de moteur, sonnerie de téléphone ni musique sur les oreilles, le son des cloches résonne assez fort pour réveiller tout le monde.

Vous vous demandez surement comment le guetteur réussissait-il à se lever à l’aube pour réveiller la population? Qui pour guetter le guetteur?

Les hommes se relayaient pour veiller sur la cité lors de tours de garde, tout simplement. Et lorsque l’horlogerie mécanique se répand dans les villes à partir de la fin du 13è siècle, les guetteurs sont les premiers à etre équipés d’horloges à sonnerie. Ils peuvent enfin s’octroyer de vraies nuits de sommeil.

Mais le réveil, objet de luxe, est encore loin d’être populaire. Seules les classes les plus hautes de la société peuvent y accéder. Au 18e siècle, une technique moins onéreuse est inventée: la bougie graduée à clochette. Les graduations indiquent combien de temps met la bougie pour se consumer.

On plante un clou à l’endroit où la bougie indique une, deux, trois heures, selon ses besoins. Quand la cire fond et atteint la graduation voulue, le clou tombe et tire sur une chaînette qui fait sonner une petite cloche. Ingénieux non ?

La bougie graduée
La bougie graduée

Dans les années 1920, en Irlande et au Royaume-Uni,  les habitants des villes sortent des bras de Morphée grâce aux toc-tocs des knocker-upper, des veilleurs payés pour les réveiller sur commande. Certains toquent aux fenêtres à l’aide d’une canne, d’autres tirent à la sarbacane. (bref, ils vendaient leur sommeil)

Knocker-upper
Knocker-upper

A partir des années 1950, l’idée n’est plus de se réveiller à tout prix mais de se réveiller en douceur. Les premiers réveil-cafetière ou réveil-gramophone font leur apparition.

Et depuis, tout est bon pour atténuer les souffrances du dormeur. Être réveillé de manière artificielle, et sorti parfois brutalement de son sommeil, n’est pourtant pas l’idéal. Des réveils moins difficiles sont aujourd’hui disponibles avec les avancées technologiques…

  • Réveil en lumière avec la radio,
  • Invention du bouton snooze (qui n’est pas une si bonne idée),
  • réveil olfactif qui diffuse une bonne odeur de croissants et même, pour les plus gourmands, réveil qui grille du bacon! C’est un réveil qui a été inventé par un jeune français de 18ans.il y a plusieurs parfums disponibles : bord de mer, croissant, pain grillé, expresso, chocolat, menthe, herbe coupée,…
Réveil olfactif
Réveil olfactif

Il existe, par exemple, des bracelets connectés qui surveillent les cycles de sommeil et éveillent le propriétaire en douceur en émettant des vibrations. Il y a également des programmes, comme Sleeprate, qui analysent les habitudes de sommeil, le rythme cardiaque et promettent une meilleure hygiène nocturne et des matins moins brutaux. Ou encore des applications qui nous forcent à ne pas nous rendormir, comme Mathe Alarm Clock, qui demande de résoudre des problèmes mathématiques avant de couper l’alarme.

Il y a aussi l’oreiller qui réveille en douceur en émettant des vibrations.

Toutes ces innovations technologiques vont dans le même sens et veulent servir un but commun : nous ramener à un réveil plus naturel, plus simple et moins brutal.

Vous savez maintenant comment on se réveillait avant l’invention du réveil. Alors, lequel de ces réveils préférez-vous ? Moi je préfère ne pas être réveillée du tout .