De l’italien « scarpino » qui veut dire « petite chaussure », le mot Escarpin désigne généralement des chaussures à talons hauts. Les chaussures à talons sont portés de façon quotidienne par beaucoup de femmes dans le monde (même si pour certaines, en porter est un supplice). Cet accessoire mythique du vestiaire féminin a une histoire,…
Les chaussures à talons sont apparues il y a bien des années. On les retrouve dans l’Égypte Ancienne, où les bouchers portaient des pantoufles très hautes pour éviter de se mettre du sang plein les pieds (Eh oui! les premiers escarpins servaient à ça) .
Des souliers à talons ressemblant à ceux que l’on connaît aujourd’hui étaient portés par les cavaliers mongols : ils leur permettaient de mieux tenir sur leurs étriers (Ils avaient de l’imagination à l’époque!).
Ce n’est qu’en 1533 que les hauts talons seront perçus comme accessoires de mode et on le doit à Catherine de Médicis qui en portait lors de la cérémonie de son mariage avec le roi Henri II (Décidément Catherine de Médicis a apporté beaucoup d’innovations à la cour de France!).
Une autre forme d’escarpins importée d’Orient et réservées aux dames, appelées chopines étaient des espèces de pantoufles ou sandales surmontées de hautes plateformes allant parfois jusqu’à 60 cm.
Elles avaient pour première vocation de garder les robes des courtisanes propres, en ne les laissant pas traîner. Elles étaient aussi signes d’appartenance à la haute société, puisque ces dames devaient se tenir à un ou deux serviteurs pour se déplacer, ou encore au bras d’un galant homme, comble du chic!
Au fur et à mesure, les chausseurs abaissent le premier talon des chopines(celui de l’avant bien sur!), pour les rendre bien plus praticables, et donner à ces chaussures une forme similaire à celles que l’on connaît aujourd’hui.
À la Cour du Roi Soleil, les nobles (les hommes s’y mettent) se hissent sur des talons d’au moins 12 cm, d’abord pour se différencier du petit peuple puisque qu’ils sont surélevés. De plus, ces chaussures pas très faciles à porter au quotidien ( le soulier est haut et il n’y a pas de différence entre soulier gauche ou droit) empêchent tout travail, ce qui montre, autant que leur teint blanc, qu’ils font partie de l’aristocratie.
Tous devaient supporter les douleurs occasionnées par les frottements entre la peau et le tissu, mais aussi dues au fait que leurs orteils étaient écrasés et devaient restés crispés afin de garder la chaussure en place. L’inconfort des matières de l’époque, ils limitaient leurs déplacements à pieds et utilisaient de grandes cannes pour s’aider à marcher et s’épargner les douleurs.
Cette mode des talons pour hommes est renforcée avec le règne de Louis 14, plutôt petit de taille, il aimait porter ces accessoires pour se rajouter quelques centimètres, en plus de sa perruque.
Ce n’est qu’en 1860 que la chaussure à talons devient un accessoire exclusivement féminin.
Les années 1950 marquent un tournant dans l’histoire de la chaussure féminine, puisque c’est à cette époque que les talons aiguilles furent inventés !
Et depuis, les talons sont passés par toutes les formes et toutes les extravagances. Et il en existe plusieurs types, par exemple :
Les Derbys : chaussures basses ou montantes qui se lacent sur le dessus du pied. Inventé en 1940 par un chausseur italien
Les open toe : Comme son nom l’indique, l’open toe est une chaussure qui découvre les orteils.
Les salomés : chaussure de femme à bride en forme de « T » sur le coup de pied.
Sans oublier les chopines (des temps modernes cette fois!).